Les larmes de l'amour
Peuples
en esclavage, sous le joug du Satan,
Corps
égarés, errant dans l'espace et le temps,
Ames
traînantes, desséchées dans la plaine,
Sol
brûlant, désert de feu, terre de Géhenne,
Peuples
misérables, ne voyez-vous donc pas?
Vous
souffrez mille peines jusqu'à votre trépas.
La
peur est votre amie, l'argent votre passion.
Famille
désunie n'est que désolation.
Posséder
est un bien, mais n'est pas suffisant.
Cessez
donc de courir, arrêtez un instant.
Bonheur
inaccessible, le croyez-vous vraiment?
C'est
dans le lâcher-prise qu'il faut être maintenant.
Vous
étouffez l'oiseau dans votre poing fermé.
Ouvrez
la porte de votre cœur, Biens Aimés,
Ne
tuez pas l'amour en le mettant en cage,
Ne
gardez pas la vie dans l'eau des marécages.
Dégelez
votre cœur, vivez dans le courant
Tumultueux,
généreux et limpide du torrent.
L'eau
de la rivière vous montre le chemin,
Au
pays du bonheur, vous conduira demain.
...
Ou peut-être aujourd'hui, mais acceptez les larmes
Qui
ramènent à la Source, et enterrez les armes.
Revenez
dans mes bras, enfants de la patrie,
Du
jardin de l'Amour, du jardin de la Vie.