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26 février 2008

Se regarder le nombril, pourquoi faire ?

   Pourquoi se regarde le nombril ?

Je vais observer ce que je crois être moi. Non dans le but de générer l’auto-satisfaction mais pour me connaître et dépasser l’ego. D’un maître en faire un serviteur que je vais utiliser pour trouver le sens de ma vie.

 Cet ego, que j’ai fabriqué de toute pièce en y agglomérant un fatras de croyances familiales, éducationnelles, politiques, économiques… est une illusion à laquelle je m’accroche et m’identifie.

 Je ne suis pas ces croyances. Je n’ai pas à vivre à travers les concepts des autres. Je peux me débarrasser de tout ce que j’ai compris de travers depuis mon enfance. Si mon père est un violent, tous les hommes ne le sont pas ; si ma mère est alcoolique, toutes les femmes ne le sont pas ; si les histoires « cochonnes » font rire, la sexualité n’est pas honteuse pour autant... Il y a en nous des croyances, des jugements sans valeur, des concepts, des violences rentrées, des peurs étouffées, des sanglots que l’on croyait perdus et qui ressortent un jour, sous forme de pathologies faute d’avoir été entendus, nommés, désamorcés plus tôt.

 Je peux toujours me dévouer aux autres corps et âme et on louera mon courage et mon altruisme à juste titre. Ma conscience sera en paix. Tout va bien.

 Mais je ne peux apporter que ce que j’ai : mes blessures d’abandon, de rejet, de trahison… Ce dévouement, si utile soit-il, n’est pas le mien : il est réaction à, baume sur mes propres plaies. Si je n’ai pas en moi la paix, si je suis un blessé de l’amour, une handicapée de la joie de vivre, j’aurais beau sourire, j’aurais beau donner, j’aurais beau paraître, je ne serais pas. Alors je fais ce que je peux et je me nourris en retour des mercis, des sourires ou des larmes de celui qui reçoit. C’est bien, c’est beau. C’est indispensable.

 Mais pas suffisant. Personne ne peut faire l’économie d’une remise en question de ses valeurs, d’une plongée dans son inconscient pour y retrouver ce paradis que l’on croyait perdu et que nous cherchons tous au travers des plaisirs matériels ou des satisfactions relationnelles, sans comprendre qu’il est bien en nous. Nous le savons. C’est ontologique. On n’y peut rien.

 Et quel bonheur de marcher à plusieurs sur ce chemin, de donner sans attendre même un sourire, de partager son ressenti, de voir l’autre s’épanouir davantage parce qu’il aura franchi un palier de plus dans la connaissance de lui-même. Alors c’est le cœur qui parle. Juste lui. Il a tant de choses à nous dire…

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